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Qu'est ce que l'hypnose ?

L’hypnose a pour racine un mot qui ne correspond pas réellement à l’état dans lequel on se trouve.

 

Le terme « hypnose » est issu du mot grec « hupnos » qui signifie « sommeil ». Contrairement à ce que son étymologie pourrait laisser croire, l'hypnose n'est pas un état de sommeil mais un état de conscience modifiée.

 

C’est-à-dire que votre corps se trouve dans un état de profonde relaxation et de détente, pendant que votre esprit est pleinement conscient de ce qui se déroule.

 

L’hypnose permet d’ouvrir une porte vers votre inconscient, ses souvenirs, ses peurs et ses ressources. Tout cela permet de vous aider dans votre démarche de changement ou d’évolution dans votre vie.

 

Parfois nous pensons être pleinement conscient d’une situation ou de ce qu’il nous faut pour avancer, mais notre inconscient lui, est peut-être resté figé ou bloqué, ce qui nous empêche parfois d’avancer comme on le souhaiterais.

 

L’hypnothérapie vous permet d’être accompagné dans ce processus et d’atteindre vos objectifs.

 

Quelques grands noms de l’hypnose

Franz Anton Mesmer (1734/1815)

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Père de l’hypnose moderne et inventeur de la théorie du magnétisme animal, ce Viennois exposa dans sa thèse de médecine, qu’un fluide magnétique invisible rayonnait dans l’univers, et qu’on pouvait soigner certaines maladie en restaurant l’équilibre magnétique du corps, en utilisant à ses débuts des aimants.

 

En réalité, Mesmer a sans le savoir popularisé une pratique employée aujourd’hui dans le domaine de la psychologie. Ce n’était pas son magnétisme qui soulageait ses clients, mais sa capacité à les faire entrer dans un état d’hyper-conscience, où les maux, souvent de nature psychologique, pouvaient être soulagés.

 

Cette technique constitue la base de l’hypnose moderne, aujourd’hui considérée comme une pratique thérapeutique à part entière.

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Jean-Martin CHARCOT (1825/1893)

 

Médecin neurologue de réputation mondiale, Il étudia ce qu’il appelait le « grand hypnotisme », Charcot remet l’hypnose sous les projecteurs, en la lavant de sa réputation sulfureuse, tout en réalisant le parallèle entre l’état hypnotique et certains états de l’hystérie, à priori assez proche.

 

En arrêtant certains symptômes sous hypnose, il démontre que les problèmes ne sont pas physiques ou liés à des lésions du cerceau, mais purement psychologiques. À l’inverse il arrive à recréer sous hypnose les symptômes de l’hystérie sur des sujets qui n’en sont pas atteints, achevant sa démonstration.

 

Certains pensaient que les hystériques étaient des femmes affabulatrices, Charcot démontre que rien n’est simulé et que les phénomènes ne touchent pas que les femmes (le mot « Hystéra » signifiant d’ailleurs « Utérus » en Grec).

Pendant longtemps, les séances d'hypnose de Charcot ont pour seule ambition l'expérimentation.

 

Des intellectuels, tels Maupassant, Zola, Daudet, ou encore les frères Goncourt, y assistent. Le neurologue de la Salpêtrière n'étudie pas que l’hystérie, mais explore tous les champs de la neurologie, comme le souligne Catherine Bouchara :

 

« Il a fait un énorme travail sur la motricité et le mouvement et il est parvenu à créer un schéma représentant l’appareil de la mémoire du mouvement. Il essayait de comprendre la formation du mouvement, en paralysant sous suggestion. C’est la reprise du mouvement qui l’intéressait. »

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Jean-Martin Charcot n’utilise par contre pas l’hypnose à des fins de thérapies.

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Freud (1856/1939)

 

Une figure d'envergure a fréquenté les deux écoles : Freud, le fondateur de la psychanalyse.

 

Après avoir passé plusieurs mois à la Salpêtrière auprès de Charcot en 1885 (un séjour clé dans son existence ; Charcot et lui entretiendront ensuite une correspondance), il se rend à Nancy, quatre ans plus tard, pour approfondir ce qu'il sait de l'hypnose et des pathologies psychiques.

 

Selon certains historiens de la psychanalyse,  Freud était un fervent utilisateur de l’hypnose clinique.

Après avoir passé l’hiver en « stage » à la Salpêtrière, il revient à Vienne, au printemps 1886 pour y pratiquer la neurologie.

Il y utilise alors de plus en plus l’hypnose, méthode en vogue à Paris, qu’il avait étudié auprès de Charcot. Au début de sa pratique, il utilisa également l’électrothérapie, mais seulement pour un temps. Freud constata rapidement que

« les succès du traitement électrique – quand il en est – ne sont dus qu’à la suggestion médicale. »

 

Poursuivant sa carrière de neurologue, il intensifia sa pratique de l’hypnose, si bien qu’il en fut reconnu comme un des spécialistes.

En 1891, il publia un texte sur l’utilisation clinique de l’hypnose, qui encore aujourd’hui, brille par sa pertinence et la justesse de ses recommandations et de ses précisions.

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Il plongera ses patients dans un état de conscience modifié pour leur faire revivre des événements traumatiques oubliés, mais finira par abandonner l'hypnose, considérant qu'elle est insuffisante pour fonder un traitement

 

« Je suis en droit de dire que la psychanalyse, proprement dite, ne date que du jour où on a renoncé à avoir recours à l’hypnose. » Freud

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Pierre JANET (1859/1947)

                                         

Pierre Janet entreprend à son tour, alors qu'il est professeur au Havre, des recherches sur l'hypnose et montre que celle-ci serait en fait le résultat d'une conscience secondaire dissociée, ou double conscience.

Il se fonde sur les phénomènes de dédoublement de la personnalité et sur ce qu'on appelle les phénomènes d'amnésie Post-hypnotique.

Il rencontre, en effet, des patients atteints de dédoublement de la personnalité qui tantôt présentent une personnalité, tantôt une autre, sans jamais se souvenir de celle qu'ils viennent de quitter.

En outre, le patient hypnotisé profondément ne se rappelle pas ce qui s'est passé pendant l'hypnose.

En émettant l'hypothèse d'une deuxième conscience dissociée, Pierre Janet rejoint les travaux de Freud sur l'inconscient, qui sont en train de naître à l'époque.

Mais le discrédit engendré par les travaux de Charcot, les difficultés à appréhender les phénomènes hypnotiques, l'éclosion des théories psychanalytiques et la non-directivité, font rapidement tomber l'hypnose dans l'oubli en France.


Ainsi que le dira Janet : "Les immenses fleuves que sont la psychanalyse et la méthode psychosomatique, ont pris leur source dans l'hypnose, et après s'être détachés d'elle, ils y reviennent de façon souvent détournée, mais de plus en plus accusée."

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Milton Erickson, (1901/1980)

 

Est un psychiatre et un psychologue américain qui a joué un rôle important dans le renouvellement de l’hypnose clinique et a consacré de nombreux travaux à l'hypnose thérapeutique.

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Son approche innovante en psychothérapie repose sur la conviction que le patient possède en lui les ressources pour répondre de manière appropriée aux situations qu'il rencontre : il s'agit par conséquent d'utiliser ses compétences et ses possibilités d'adaptation personnelles.

 

Il est considéré comme le père des thérapies brèves.

 

Ses travaux ont inspiré plusieurs approches thérapeutiques, dont l’hypnose Ericksonienne, la thérapie brève de Palo Alto, la programmation neuro- linguistique (PNL) et diverses autres techniques de traitement.

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Ernest Rossi (Née le 26 Mars 1933)

 

Il a la particularité d’être à la fois un grand praticien de l’hypnose et un chercheur en neurosciences particulièrement pointu.

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Il fut l’élève, puis le collaborateur de Milton H. Erickson durant les huit dernières années de la vie de ce dernier. C’est à Ernest Rossi que l’on doit la publication de l’intégrale des articles de Milton H. Erickson (Collected Papers, version française : Intégrale des articles de M. H. Erickson sur l’Hypnose, éditions SATAS).

 

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